“Vous venez de goûter du café. Du vrai !”. Cette tirade digne de l’agent Dale Cooper de Twin Peaks sort de la bouche d’un autre enquêteur un peu particulier : Bernard Chirouze de la Caféothèque, boutique de torréfaction parisienne dédiée à la caféologie, cocréée en 2005 avec sa femme Gloria Montenegro. Il pèse ses mots car il sait que ses grains non mélangés envoient du lourd. De sa tasse fumante émane peut-être un Kouoptamo camerounais, un El Injerto du Guatemala ou un Don Jiménez de République Dominicaine. Mais seuls le nez et la langue d’un bon caféologue pourraient les distinguer. Gloria promeut depuis 15 ans ce concept gastronomique. Son ouvrage Caféologie ou l’art délicat de la dégustation des cafés fins (éditions Gründ, octobre 2017), coécrit avec sa fille Christina Chirouze, stipule que malgré les 2 milliards de tasses consommées par an, ce breuvage “jaloux de la destinée du vin” reste une énigme que la caféologie doit lever.